Department of Print

16 avril 2010

Depuis le début de la semaine, je suis dans les cours de gravure (toutes les sortes réunies). L'atelier se situe au sous-sol, comme la salle informatique pour les cours de photographie.

Je voulais faire de la sérigraphie d'abord, pour bien apprendre cette technique que je n'avais pu faire qu'une seule fois, et que j'aime beaucoup. Mais malheureusement, il fallait acheter tout le matériel (couleur, outils, écrans...) et en 10 jours cela faisait très court pour apprendre et en faire une bien, puis quand j'ai vu leurs sérigraphies qui étaient quasiment des photos, je me suis dit que j'avais bien fait !

Je suis donc allée en gravure sur métal, car je l'avais déjà un peu appris avec Emilio en première année. Une élève me vend donc une plaque pour 56 Yuan, sinon c'était la géante à 190 ! Je commence à graver, et bien sûr tout le monde s'agglutine sur moi à peine mon stylet en main !
Ils me disent que je suis libre et que ce que je fait est très intéressant, car eux ils sont moins libres. Je regarde leurs oeuvres, beaucoup de reproductions de tableaux connus ou alors certaines faites d'après photo, mais exactement pareille que la photo (avec le système d'acide sur la plaque). Pour moi, j'ai l'air d'une idiote à graver juste au stylet, un pauvre dessin faite la demi-heure avant, mais eux ils aiment !

J'imprime donc mon "chef d'oeuvre", en noir puis je teste la couleur mais c'est une catastrophe (sauf pour eux, c'est "lovely"). Je n'ai bien sûr pas beaucoup touché la plaque au moment d'encrer, tout le monde voulait m'aider et essayer de bien l'imprimer (des ratés avec des ombres). J'étais perdue, les cours d'Emilio sont bien loin, adieu tarlatane, et bonjour papiers issus de bouquins pour essuyer l'encre ! Mon bras est en compote et l'encre toujours sur la plaque ! Après de durs labeurs, on y arrive !

Ma nouvelle amie, Singgie, me propose de tester la gravure sur bois avec ses planches, on me prête les outils et je m'y suis mise. Après beaucoup d'hésitations, je réussit une jolie plaque, bien loin de celles des chinois (ils refont du Klimt ou des photos encore), pas beaucoup de dégradés d'ombres car je suis pas douée, mais je l'aime bien. Je l'imprime donc (enfin ils m'aident), la première est ratée, mais c'est la meilleure pour moi.

On me propose de tester la lithographie, mais je ne me sens pas capable, c'est compliqué (et vu ce qu'ils font en litho c'est encore plus réaliste) et cher si il faut acheter la pierre ! Je vais donc continuer la gravure sur bois que j'aime beaucoup, la plaque elle-même est une œuvre à part entière, et le rendu est plus intéressant de mon point de vue.

Clémentine serait heureuse ici en tout cas !

Milan, moi et Singgie !